Le sel, facteur écologique remarquable
En Camargue, le sel est le facteur écologique majeur. Son origine est marine.
Dans les sols, ce sont les dépôts accumulés avant la construction du delta et au rythme des avancées et reculs de la mer.
Mais jusqu’à la construction de la digue à la mer(fin du XIX/début XX°), l’apport de sel par pénétration saisonnière de la mer a été une réalité. Quelques lagunes du Sud subissent encore ce cycle.
L’existence du sel conditionne la présence ou l’absence des communautés végétales. Globalement, l’influence saline s’accroit du nord vers le sud. Les plantes , suivent cette répartition selon un gradient croissant de tolérance au sel.
La vie animale suit cette logique, la salinité intervenant directement dans la répartition des faunes d’invertébrés et piscicoles.
En conditionnant végétation et micro-faune, le sel joue un rôle important quant à la présence de l’avifaune (oiseaux). En fonction de leur régime alimentaire et de leurs besoins (repos, nidification), les oiseaux répartissent leurs activités dans l’espace. Le sel, en contrôlant la répartition végétale et la disponibilité alimentaire, organise les mouvement des oiseaux.
Les salins exploités (Aigues-Mortes, Salin de Giraud) compose un milieu artificiel extrême. Le processus d’accumulation du sel au fil des bassins offre une variabilité importante de biodiversité.
Fermés au public, ces salins demeurent une zone tranquille pour la nidification d’une vingtaine d’espèces d’oiseaux.